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  • ricardosalvador2

Histoire d'E. ( décès de Sylvia Kristel)

En 1974, j’avais l’âge émouvant où les garçons s’imaginent que lorsqu’une actrice dénudée, lascivement lovée dans un grand fauteuil d’osier pose sur une affiche, c’est juste pour vous faire un signe coquin à vous, c’est vous qu’elle regarde au fond des yeux et pas un autre, c’est votre étreinte qu’elle attend en poussant des soupirs sans équivoque et que bien sûr, ces regards ne s’adressent pas à cette bande de tartempions en parca à capuche couverts de boutons grumeleux qui font des gestes obscènes en se pressant dans la queue de cinéma. (Record battu de la phrase la plus longue)

Sylvia Kristel était amoureuse de moi, ça se voyait gros comme les seins au milieu de la figure et fallait être drôlement naze pour que la terre entière s’en rende pas compte.

Persuadé que notre idylle finirait par éclater au grand jour, j’allai voir Emmanuelle trois fois de suite au cinoche. Deux fois de la main droite et une fois de la main gauche, pour laisser refroidir.

Mais cette fichue Hollandaise, sans doute trop timide n’a jamais donné suite à mes appels langoureux.

A l’époque, fallait pas me la faire, je suis pas du genre à me laisser mener par le bout de nez par une nana aux yeux verts. Alors je ne suis même pas allé voir Emmanuelle II, bien fait pour elle. Ca lui apprendrait.

A mon avis, elle m’en a voulu parce que depuis on ne s’est jamais revu.

Faut dire que pour éviter les désillusions, les années d’après, je suis allé voir L’exorciste, Alien, Orange Mécanique. Evidemment, sur le plan sentimental ce n’était plus tout à fait ça quoi que je me demande si Sigourney Weawer n’avait pas un petit faible pour moi.

Ca doit être mon côté dandy qui les affole.

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