Nous voilà rassurés, les journaux télévisés ont triomphalement annoncé hier que la neige s’était décidé à floconner sur les pentes désormais pylônées ( non, il n’y a pas de faute d’orthographe) et mécanisées de nos belles montagnes. Les glisseurs de tout poils après s’être débattu dans les embouteillages, les poumons docilement vissés sur leurs pots d’échappement font pouvoir se régénérer les alvéoles tout en faisant la godille.
Les chamois vont être contents, les bouquetins aussi, ils commençaient à s’ennuyer ferme depuis le début de l’hiver, le spectacle étrange du ballet des skieurs surgelés à la recherche d’une fracture triple, montant pour mieux descendre, descendant pour mieux remonter commençait à leur manquer. Et je ne parle même pas des combinaisons fluos.
Avec un peu de chance, on devrait pouvoir observer un isard perché en haut d’une crête en train de se fendre la pipe.
Moi-même, ayant réservé une semaine à Val d’Isère, j’ai pris mon caméscope. Au cas où.
J’aime bien Val d’Isère, c’est classe, il y a un petit bistrot coincé entre un remonte-pente mécanique, un pylône de quarante mètres et un parking tout en fer où ils vous servent du vin chaud sur la chanson de Ferrat : « Que la montagne est belle ».
Vivement Noël.