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  • ricardosalvador2

L'université, c'est mieux l'été.

L’Université d’été du MEDEF ( Mouvement d’Entraide et de Défense des E… de la Finance, mettez ce que vous voulez à la place des points de suspension) vient de se tenir les 26 et 27 Août sur le camping D’HEC.

HEC c’est comme qui dirait une pépinière pour les grosses légumes des années futures, pas de mauvaises herbes, pas de petites bestioles qui risqueraient de boulotter les  jeunes pousses pleines d’idées innovantes pour nourrir le monde de demain. Rien que de l’étudiant Bio, mallette en cuir véritable, rasé façon Hipster  avec des chaussures à bouts  pointus pour botter le cul des anti-mondialistes qui se croiraient permis de planter leurs mauvaises graines dans leur potager. Les étudiants d’HEC sont les plus calés du monde en matière d’économie , c’est une école qui existe depuis les années 1970  et c’est grâce à eux que tout va pour le mieux et que les affaires tournent depuis cette époque-là. On leur doit une fière chandelle.

Bon alors au MEDEF, comme ils n’ont pas trop le moral en ce moment, ni la tête aux grands discours, ils ont eu l’idée d’appeler du renfort pour animer leur raout. Mais il leur fallait un vrai de vrai, un dur de dur, pas un de ces mollassons qui prônent des petites mesures vaguement sociales pour relancer l’économie, non un type bien campé sur ses deux jambes, bien représentatif de la  droite entreprenante d’aujourd’hui. Donc ils ont choisi un Socialiste.

Et pas n’importe lequel, ils ont choisi Emmanuel Macron, 1er ministre du gouvernement de François Hollande ( un autre socialiste, non j’aime mieux préciser, c’est pas évident)

Je n’y connais pas grand-chose en politique mais avec Macron, je crois bien qu’on est à l’abri de retour  des Bolchéviks et de l’aile gauche des Trotskystes révolutionnaires pour un petit bout de temps, Dieu le bénisse.

Macron, fils d’immigré Versaillais ( rive Ouest), est issu des classes les plus laborieuses de l’univers de la banque et de la finance. Pour payer ses hautes études, il a dû travailler d’arrache-pied jusque l’âge de 28 ans à la mine ( ensuite son papa l’a revendue, la mine).  Après qu’il eût obtenu son diplôme flambant neuf d’économie post-moderne grâce à sa thèse sur «  Comment se débarrasser de la mauvaise Grèce sans peine et dans la bonne humeur. » où il a eu la mention « Peut mieux faire mais c’est déjà pas mal. », le petit Emmanuel partit faire un stage à Wall Street et la City Londonienne.

Fort de son expérience sur cet univers de labeur et de souffrance, il revint en France et réfléchit sur la condition souvent misérable des travailleurs exploités, sous-payés et qui pourtant continuaient de bosser sans trop la ramener vu qu’ils ont pas trop le choix, et il s’est dit qu’on pourrait encore faire mieux . Par exemple que pour amasser un peu plus de Valeur Ajoutée ( ça s’appelle comme ça), 35 heures c’est pas assez et que 1500€ par mois, c’est trop. L’idéal serait d’inverser ces chiffres à 35€ par mois et 1500 heures de travail par semaine un peu comme dans les futurs pays riches.

Dans son discours au MEDEF, il a dit que  évidemment, ça pose quelques problèmes structurels et culturels mais que si les politiques et les dirigeants d’entreprise se serraient les coudes pendant que les employés se serraient  la ceinture, ça pourrait le faire.

Il a été très applaudi parce que, ça tombe bien, les politiques et les dirigeants d’entreprise n’ont pas de ceinture, ils portent des bretelles et ont deux coudes chacun dont ils ont eu l’habitude de jouer pour en arriver là où ils sont.

Il a dit aussi que c’était pas sa faute tout ça, ni la faute des grands capitaines d’industrie, il a dit que c’était la faute à la Mondialisation qui est devenue mondiale. Avant la mondialisation, elle était régionale, ça posait pas de problème, on pouvait se la couler douce les doigts de pieds en éventail avec le village voisin et échanger nos poireaux contre un sac de blé. C’était la belle vie.

Après la Mondialisation est devenue nationale, c’était un peu plus compliqué mais on a construit des autoroutes et fabriquer des caddies de supermarchés et ça a pu rouler à peu près.

Ensuite la mondialisation est devenue Européenne, déjà là ça a commencer à coincer, parce que l’Europe on l’aime bien, mais les Rosbifs, les Espingouins, les Ritals et les casques à pointe, entre Jeanne d’Arc et Napoléon, ça a pas toujours été le grand amour, sans parler des Polaks et des Wisigoths et sans compter que tous ces pays-là ont jamais pu nous blairer, nous autres les bons français pur jus.

Qu’est-ce que vous voulez, il y a de plus en plus d’étrangers dans le monde.

Et pour finir  la mondialisation est devenue mondiale, et depuis c’est franchement le bordel, le monde économique, on n’y comprend plus rien. C’est du Chinois.

Bon, je digresse, je digresse et il est temps de conclure avec un petit exercice amusant. Comparez une photo de Boris Vian et une photo d’ Emmanuel Macron, vous ne trouvez pas qu’il y a comme un petit air de famille ? Pour mémoire, Boris Vian, c’est celui qui a écrit «  J’irai cracher sur vos tombes » et «  Et on tuera tous les affreux. »

Etonnant non ?

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