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  • ricardosalvador2

La Croix et la bannière

«Sur le concept du visage du fils de Dieu») de Romeo Castellucci, Une petite pièce de théâtre insignifiante qui (mal)traite un tantinet l'image sacrée de Leur Seigneur Jésus Chist a réussi ce que, ni les guerres, ni la misère, ni l’oppression, ni la famine, ni la crise mondiale, ni la pollution planétaire n’avait réussi à provoquer jusque-là : Faire sortir les catholiques ultras (à ne pas confondre avec les cathos extras, y’en a plein aussi) hors de leur trou à ratichons. Jusque-là ces cavernicoles intégristes ne lâchaient leur bréviaire que pour venir applaudir le pape quand ce dernier se mettait à coincer des bulles, et voilà-t-y pas qu’emmenés par quelques disciples de Torquemada, ils se mettent en tête de passer par les flammes les impies, réfractaires et autres hérétiques et de purifier un peu les âmes obscurcies qui profanent le nom sacré du Christ.

Les turlututus chapeaux pointus du KKK, race plus blanche que blanche, qu’on croyait éteinte depuis des lustres est donc ressuscitée des cendres dont elle a recouvert l’Amérique pendant un siècle. Ils ont eu beau troqué leur sinistre capuche contre un rutilant casque intégral (C’est de là que vient le mot intégriste : le casque intégral ne laisse rien entrer à l’intérieur du crâne, surtout pas la lumière), on les aura reconnus quand même.

D’aucuns prétendront que ce genre de frémissements à chaque fois qu’ils ont empuanti l’Histoire n’annonçaient rien de bon.                                  

                         Comme disait mon maître, un vieux gibbon qui vivait tout seul en haut de son bananier :

                                C’est pas tellement ceux qui croient qui me font peur,

                                                          ce serait plutôt ceux qui sont sûrs.

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