Je vais encore me faire taxer de nostalgisme aigu ou de vieux machin rétrograde, mais franchement, la mer d'après Hugo c'était ça:
Oh ! combien de marins, combien de capitaines Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, Dans ce morne horizon se sont évanouis ! Combien ont disparu, dure et triste fortune ! Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune, Sous l'aveugle océan à jamais enfouis !
Après avoir assisté au départ du Vendée Globe, il aurait bien pu écrire ça :
Oh ! Combien de Leroy-Merlin, combien de Préfontaines
Homme-sandwich, pour survivre défigurent leurs misaines
Dans cet horizon plastifié peuplé de ‘Vache qui rit’ !
Combien ont démâté, y ont laissé leurs plumes !
Dans un commerce sans fonds, par une nuit sans tunes
Sous l’océan sali peuplé de mercantis !
Et tant que j’y suis, je me permettrai même d’ajouter quelques vers personnels:
Si Robinson Crusoé exilé solitaire
Voulait un matin jeter bouteille en mer,
Qu’il prenne garde, s’il veut de nos nouvelles
A utiliser Perrier, Contrex ou bien Vittel.
Maintenant, je comprends mieux quand on me parle de la mer et de ses reflets argentés.
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